L’altruisme du trait.
Nous connaissons l’altruisme, cette disposition de l’être à se préoccuper de son prochain.
Certains diront que ce trait de caractère n’est pas donné à tous, et pourtant…
Depuis nos instincts primaires, nous avons toujours eu le désir d’appartenir à un groupe.
Nous avons toujours eu des attirances de curiosités pour l’autre.
Ce qui fait notre force de « bipède », est justement cette capacité, à observer son entourage et de s’en nourrir réciproquement.
Notre regard est une source d’analyses et un transmetteur d’apprentissages.
C’est pourquoi je fais ce rapprochement avec le « Trait qui parle », je le nomme ainsi, par sa justesse et sa capacité à s’exprimer, sans sacrifice.
Qu’il soit le geste d’un sourire ou le trait d’une émotion, il relate le « réalisme des traits ».
Cette activation, ou conjonction de mécanismes internes à l’humain est une vraie magie d’altruisme.
Ce geste, posé sur le papier ou la toile, figuratif ou lyrique, exprime systématiquement ce qui est profondément ancré dans la nature des individus.
Il impacte notre histoire, nous bouleverse parfois, mais à chacune de ses paroles, le trait nous rappelle combien sans lui, nous serions muets.
Pour cette exposition, deux traits se rencontrent et discutent.
Loin d’instancier une formule ou de symboliser des sentiments, ils provoquent le concept même d’innéité, opposant ce qui relève de la « nature » à ce qui appartient à la « culture ».
Le lyrique, de Michel Joulé, qui semble nous apporter le souffle, une autre manière de respirer.
« Traverses…
Le regard voyage, cherche, analyse, scrute ce qui se présente sur la toile.
Il vagabonde et se perd jusqu’à se fondre dans la matière picturale.
La peinture comprise comme un paysage, comme une autre nature recomposée…
Un paysage nouveau où collines, vallées, pics, plaines et chemins se succèdent, s’enchevêtrent.
Alors la contemplation de la peinture devient inépuisable et sans cesse renouvelée.
Elle imprègne de manière permanente notre regard et notre esprit… »
Pour Pierre Bergé dit « Pédro », la transfiguration des instants de vie, qu’ils soient heureux ou tristes, simples ou violents, l’artiste les relatent par son trait altruiste.
Celui-ci arrête le temps sur des « Abrazos » sculptés de courbes et de lumières.
« Mon frère m’a dit :
J’ai vu le pire,
j’ai entendu la faim.
Tu m’as apporté ton sourire,
je l’ai accroché chez les miens.
Tu as su voir
Comprendre notre fin
Aujourd’hui, je retrouve l’espoir
De te revoir enfin. »
Vous pourrez découvrir du 19 Janvier au 30 Mars 2024, l'exposition de ses deux artistes.
Dessins, peintures.
Au Hang-Art à Esquièze-Sère
Pl. Eth Marcadaou, 65120 Esquièze-Sère