Sacha Goldberger avec la présentation de cette série « Daydreams » nous plonge dans un rêve éveillé à l’ouest des États-Unis. Six des quinze œuvres de cette série onirique imprimées sur papier japonais sont présentées dans l’exposition collective « Fiction(s) du réel » de la Galerie XII du 17 septembre au 29 octobre prochains.
Aux confins de l’ouest américain, là où la lumière sature le réel, la série « Daydreams » s’installe dans ce point de bascule où la réalité dérape subtilement vers l’imaginaire. Joshua Tree, Palm Springs : chaque décor évoque une Amérique de carte postale, comme un souvenir oublié.
De mystérieux personnages s’invitent, irréels mais familiers, comme des fragments de subconscient déposés sur la pellicule. Des représentations minutieusement mises en scène, à la saveur du surréalisme viennent troubler la quiétude d’un motel oublié ou celle d’un désert où le silence danse avec le vent chaud.
Arpentant la frontière entre mémoire collective et fantasme personnel, « Daydreams » propose une balade où le spectateur est invité à douter doucement. Ici, la narration ne s’impose pas : elle se devine entre les lignes troubles, dans la rencontre entre l’absurdité discrète des situations et la délicatesse du regard porté sur les lieux et les personnages.
L’image devient prétexte à invention, à perte de repères, tout en continuant de faire vibrer l’imaginaire collectif, celui d’une Californie idéalisée mais profondément personnelle.
Dans « Daydreams » Sacha Goldberger mélange l’intelligence artificielle à la photo traditionnelle. En 2022, il est parti photographier pendant plusieurs semaines différents lieux autour de LosAngeles qu’il utilise comme support pour ses divagations diurnes. L’intelligence artificielle lui permet d’aller au bout de son imagination et de nous transporter dans ses rêves éveillés.
« Ceux qui rêvent éveillés connaissent bien des choses qui échappent à ceux qui ne rêvent que la nuit.» Edgar Allan Poe
À propos de Sacha Goldberger
Après avoir été révélé en France avec sa série sur sa grand-mère « Mamika » et celle sur les « Super Flemish », Sacha Goldberger réalise de nombreux cycles dignes de productions cinématographiques. Le photographe navigue dans les époques au travers de costumes et de décors chargés d’histoire.
Il a publié plusieurs ouvrages et a été exposé dans de nombreuses villes, de Paris à Londres, en passant par Rio de Janeiro, New Delhi et Los Angeles. En 2021, Sacha a remporté le prix du Ministère de la Culture, « 1 immeuble, 1 œuvre » avec son projet « Les Compagnons Renaissance ». En 2022, il montre lors de Paris Photo sa série « 770 : The Lubavitchs of Brooklyn » et expose à Los Angeles et à Paris les séries « Extra not so terrestre » et « I want to believe ». En 2023 et 2024, il expose « Alien love », au festival de la Gacilly et au festival de Baden ainsi que sa série « Portraits croisés » à Nice et à Bordeaux.
En 2025, avec sa première série en réalité augmentée « Solitude augmentée », il expose Place de la Concorde à Paris lors de la biennale Photoclimat avec les Petits Frères des Pauvres du 12 septembre au 12 octobre.